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Nous étions à DIGOIN au SMEVOM du Charolais Brionnais et Autunois dans le cadre des portes ouvertes du CENTRE DE TRI
La nouvelle gestion des emballages au centre de tri attire les curieux
Toute la semaine dernière, 300 personnes environ ont visité le centre de tri des poubelles jaunes dans la zone de Ligerval, lors des portes ouvertes annuelles.
EXTRAIT JOURNAL DE SAONE ET LOIRE
Valérie QUÉMÉNER (CLP) Publié le 17 avr. 2023 à 18:53
Tous les créneaux disponibles ont été pris d’assaut dès l’annonce de l’événement. Un beau succès pour le Smevom*, qui, à travers la découverte du métier et des personnes qui sont derrières, incite à mieux trier. Organisée par l’entreprise Sepur, actuel contractuel d’exploitation du centre, cette dernière a choisi d’anticiper la gestion des visiteurs. « L’inscription par téléphone a permis de remplir tous les créneaux proposés et de lisser les arrivées sur trois matinées et la journée du samedi, explique la responsable Séverine. Ainsi, un maximum de monde en profite, même si c’est une gestion compliquée car on doit l’intégrer dans le travail, dans le flot de déchets qui ne s’arrête jamais. »
Les employés guides d’un jour
Pour accueillir toutes ces personnes, le centre s’organise pour stopper la présence de véhicules très bruyants et les salariés viennent exceptionnellement travailler toute la journée du samedi, dont le flux d’heure est récupéré en période creuse ou panne technique. Ainsi, les curieux ont pu voir la nouvelle organisation du centre, suite aux nouvelles consignes de l’harmonisation du tri des emballages via la loi AGEC (antigaspillage pour une économie circulaire) mise en place en janvier dans le département. « C’est un fait dont on ne s’attendait pas, complète Séverine, mais d’accepter désormais tous les emballages équilibre le nombre de gestes sur tous les postes de travail et les réduits. Ça permet aussi de casser la routine, ce qui fait du bien. C’est un nouveau boulot avec la chance d’être sur le même lieu de travail », s’enthousiasme la jeune femme.
En simplifiant le geste du tri, un cercle vertueux s’installe, dont l’un des enjeux est économique. Les déchets ayant une valeur à la revente, plus le tri est réalisé, plus il finance une part de la gestion de ces déchets.
« Si tout le monde tri bien, il ne restera plus que 35 % des déchets d’une poubelle actuelle »
Gilles Perrette et Guillaume Chauveau, président et vice-président du Smevom, étaient présents samedi matin pour échanger avec les visiteurs, et répondre aux interrogations. « Si tout le monde tri bien, il ne restera plus que 35 % des déchets d’une poubelle actuelle », détaille M. Chauveau. Ce qui représenterait 73 kg par habitant par an contre 207 kg actuellement, avec une taxe nationale qui passera à 65 € la tonne en 2025 contre 18 € en 2020. « Réduire ce poids qui part à l’enfouissement est le seul moyen de ne pas augmenter la redevance, complète-t-il. Les premiers résultats sur trois mois indiquent déjà une baisse de 5 % des ordures ménagères, ce qui est historique quand celle-ci est d’1 % par an habituellement. »
Il est possible de visiter le centre de tri sur RDV pendant l’année, à partir de 15 personnes, d’un minimum de 8 ans pour les enfants. *Syndicat Mixte d’Élimination et Valorisation des Ordures Ménagères
Digoin – Des visiteurs sensibles, confortés dans leur action du tri
De mardi à samedi dernier, les visiteurs ont pu satisfaire leur curiosité en découvrant ou redécouvrant le site et comprendre ce que devenaient les emballages déposés dans la poubelle jaune.
Les familles ont pu voir le lieu de travail du conjoint et parent, comme les papas de Chassenard, Maxence et Sébastien, âgés entre 30 et 50 ans, accompagnés de leurs garçons. « Nos enfants peuvent désormais visualiser chaque poste. En tant que chauffeurs grutiers de collectes des déchets, on est aussi dans le métier. On participe au tri même si on n’a pas de poubelles jaunes. Le point d’apport volontaire face à l’école est par exemple très pratique. »
Réflexion autour de la poubelle jaune
Soucieux de partager leur action, ils ont proposé à un autre ami de Chassenard de les accompagner avec son fils. « Je ne me préoccupais pas particulièrement du tri, avoue Christophe, mais c’est une sortie gratuite qui est intéressante. Mon fils Rayan, qui a 9 ans, est tellement content de sa visite qu’il souhaite faire son prochain exposé sur les déchets. Je vais devoir m’y mettre. Mais si j’ai une maison, je n’ai pas de jardin pour mettre un compost. »
Pour autant, tout mettre dans la poubelle jaune ne débarrasse pas du problème de l’existence des emballages. C’est la préoccupation de Marianne, 51 ans, habitante de Rigny-sur-Arroux. « J’ai peur que les gens se disent : comme ça se recycle, c’est bon, on continue. Mais il faut aussi prendre en compte la ressource, l’énergie et le transport. Il faut réutiliser d’abord ce que l’on a avant de fabriquer. »
Prendre l’habitude de donner une deuxième vie
Les associations soucieuses d’une économie circulaire sont aussi présentes. Comme les bénévoles de l’association des bouchons ou encore Didier, secrétaire de Syntaxe-Erreur 2.0 à Gueugnon. « C’est bien qu’il y ait une prise de conscience dans le domaine écologique et économique et de sensibiliser les gens. Il faut prendre l’habitude de donner une deuxième vie, à moindre coût. De notre côté, on est gestionnaire DEEE (déchet d’équipement électrique et électronique). 500 personnes sont venues nous voir depuis le début de l’année.»
Il ne faut pas confondre tout et n’importe quoi
Dominique, 60 ans et sa belle-mère Marcelle, 80 ans, elles, sont venues de Semur-en-Brionnais. « C’est vraiment top. En venant, on est davantage sensibilisé. On avait eu une réunion sur la commune mais voir permet de mieux comprendre l’utilité de nos gestes. Pour ma part, continue Dominique, j’ai appris qu’il ne faut pas aplatir les bouteilles au risque d’être mal triées. À Semur, on est de bons élèves il paraît. » Séverine, responsable du site, corrige : « Étaient. Car depuis trois mois, c’est la catastrophe. Il ne faut pas confondre tous les emballages avec tous les objets en plastique. Le tonnage devient plus important mais beaucoup moins bon. »
Un doute sur le choix de la poubelle pour une matière ? citeo.com ou triercestdonner.fr propose un guide du tri.
Valérie QUÉMÉNER (CLP)
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Chaque mois, le SMEVOM enregistre une émission sur Radio Cactus (92.2). Elle est diffusée le troisième mardi du mois à 19h et rediffusée les vendredi (14h) et samedi (18h) suivants. Les thèmes abordés gravitent autour du monde du déchets entre actualités, découverte de nouvelles filière, gestes de réduction…